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La température va-t-elle augmenter de deux ou trois degrés à cause du recours aux énergies fossiles? Cette question n'émeut guère tous ceux qui aspirent à de meilleures conditions de vie. Comment demander à des centaines de millions d'individus, en Asie notamment, qui travaillent d'arrache-pied au développement économique de leur pays, de renoncer aux agréments de la voiture privée et du confort ménager à seule fin de ne pas aviver les craintes des écologistes occidentaux, dont beaucoup jouissent d'ailleurs d'une seconde voiture et d'une résidence secondaire? Et comme des dizaines de nouvelles centrales électriques à charbon et à gaz sont mises en service chaque année, l'espoir d'une stabilisation des rejets de C02 dans le monde à court et à moyen termes est totalement irréaliste. Nous devons nous habituer à vivre avec les risques qui en découlent.

Il y a dilemme. D'un côté, l'essor économique des pays émergents et en développement se traduira par un accroissement considérable de la demande en énergie, d'origine fossile surtout. De l'autre, cette hausse de la consommation est de nature à exacerber la menace sur l'environnement et sur le climat. Pour parer au plus pressé, le Conseil mondial de l'énergie propose aux gouvernements d'engager sans délai les démarches suivantes:

promotion de l'utilisation rationnelle de l'énergie: identifier et appliquer les technologies permettant de produire davantage de biens et de services avec moins d'énergie; accélérer le transfert de technologie du Nord au Sud dans les domaines de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement;

intensification de la recherche, notamment pour les applications des énergies renouvelables dans les pays en développement;

accroissement et standardisation des critères de sûreté de l'énergie nucléaire et encouragement de son acceptation par l'opinion publique.
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