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|Développement durable|Prépondérance des fossiles |La Suisse en tête|Ne pas fermer la porte|
Le risque de la vision centrée sur l'homme, en négligeant la nature, est de générer un développement non durable. A l'inverse, le danger de la priorité accordée à la nature, en écartant l'homme, est de maintenir un sous- développement durable. Tel est le défi qui nous est soumis: définir, au-delà des grands idéaux théoriques, des critères pratiques et concrets qui permettent à la civilisation de poursuivre son évolution en écartant ce double risque.
Dans ce domaine, l'importance des choix énergétiques saute aux yeux. L'étude des écoles polytechniques compare les atouts et les inconvénients des différentes sources d'énergie. Chacune d'elles - et c'est là que réside l'originalité de cette étude - est traitée dans la globalité de sa filière: depuis l'extraction des matériaux de base jusqu'à la mise en sécurité des déchets éventuels.
Comment ces différentes sources se distinguent-elles en termes de disponibilité et de limites, de menace et d'espoirs? De fait, elles ont toutes des avantages et des inconvénients. A commencer par les énergies fossiles. L'abondance à court et moyen termes figure en tête de liste de leurs atouts: entre 50 et 80 ans de réserves pour le pétrole et le gaz, voire plusieurs siècles pour le charbon. Autre avantage: les bas prix des combustibles, aujourd'hui (été 1999) inférieurs à ce qu'ils étaient avant le dernier choc pétrolier.
Du côté des inconvénients, les agents fossiles ne sont pas renouvelables et leur utilisation au rythme actuel - voire accéléré - les condamne à un épuisement relativement rapide. A quoi s'ajoutent les pollutions que génère leur combustion et les risques de bouleversement climatique résultant de l'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère (près de 30 milliards de tonnes de CO2 par année). Autres désavantages: le potentiel de tensions géopolitiques dû à la répartition inégale des gisements dans le monde et l'impossibilité de prévoir l'évolution des prix.
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